vendredi 1 février 2008

La derniere maison sur la gauche

La derniere maison sur la gauche...Une réputation sulfureuse de film choquant, horrible, "une vraie épreuve" tant c'est réaliste.




Ben pu*ain...Faudra m'expliquer comment on peut être choqué ou même dégouté devant le film...Rien, absolument rien de ce qui est montré ne justifie la réputation du film. Comment peut on affirmer sérieusement que le film est froid et cruel quand on voit les péripéties des personnages, leurs réactions, sans parler des roles secondaires? Les deux pouffes, à la recherche de trucs à fumer, se font pieger de maniere ridicule par une tete de con qui les ramene aux 3 autres gueules de cons (dont une conne), qui décident alors de les torturer/violer. Faut dire que les gugusses sortent de taule et qu'avec leurs physiques avantageux et leur dégaine, ils ont sans doute plus reçu que donné niveau sexe. Et en plus, leur nymphomoche de copine refuse de se faire sauter tant qu'il n'y aura pas deux autres filles de plus. De quoi justifier l'enlevement donc, qui ne semble pourtant pas du tout planifié. Alors pendant ce temps, les parents s'inquietent en faisant un gateau, mais la police les rassure. De toute façon le vrai probleme dans l'histoire, c'est que le téléphone fonctionne un coup sur deux. Ce qui semble satisfaire les deux flics, plus avides de gateaux que d'enquetes.



Les méchants pas beau déplacent les deux filles dans leur coffre, mais comble de malchance (ou comble de la ficelle scénaristique), ils tombent en panne à coté de la maison de la maman de Mari (oui, une des victimes). Ils décident alors d'aller faire joujou avec les pouffes dans les bois. Apres plusieurs humiliations tellement bien filmées qu'on n'a meme pas de peine pour elles, l'une des deux tente de s'échapper. Scènes d'action incroyables, avec la fille poursuivie à une vitesse folle dans les bois, passant sous les troncs au lieu de les esquiver pour laisser le temps aux méchants de la rattraper. Et en plus, ce bois doit faire tout au plus 25m², puisqu'au terme de cette poursuite infernale, la fuyarde tombe sur le chef de la bande. Quel malheureux hasard. La fille est bien entendue mise à mort, dans une interpretation d'actrice qui ferait rire Steven Seagal. On revient alors à la 1ere victime, qu'on va tuer également apres l'avoir violé (baillements de circonstance pour la scene de viol), et apres une poursuite à la marche. La pauvre périra dans le lac, tuée de deux balles dans la tete.



Pendant ce temps, Craven vient mettre en place l'élément "comique volontaire" du film avec les péripéties des deux flics. En effet, ils ont été prévenus que les fugitifs avaient été repérés dans leur secteur, mais surtout, ils ont vu leur voiture en repartant de la maison au téléphone maudit. 15km à faire, ils prennent la voiture. Malheureusement, ils tombent en panne (gag 1). Ils croisent une 1ere voiture qui refuse de les prendre et dont les occupants les insultent (gag 2). Puis une seconde, conduite par une black au sourire spécial (gag 3), qui refuse de se séparer des caisses de poulets qu'elle transporte (gag 4) et leur dit de monter sur le toit (gag 5) d'où ils tombent (gag 6). Toutes ces péripéties aidant, ils n'arriveront au terme des quelques km qui leur restent qu'au petit matin. C'est sans doute le fait de manger des gateaux qui leur pese, parce que 10km en plusieurs heures, faut quand meme le faire... Revenons à nos tueurs, qui réussissent à se faire accueillir chez les parents de Mari pour la nuit. Evidemment, les parents, attristés qu'ils le sont par la disparition de leur fille, s'empressent d'ouvrir leur foyer à cette bande de gueules de criminels. Parce que dans l'Amérique profonde, tout le monde est gentil et naif. Evidemment, ils vont découvrir que leurs invités ont tué leur fille (scène remarquable de finesse scénaristique...) et décider de se venger.



Pendant que la maman joue à touche pipi avec l'un des criminels, le papa se transforme en MacGyver (avec un peu de Denis la malice vu l'intelligence des pieges)...On aura alors la joie de voir un combat avec des coups non portés, non armés, avant un duel tronçonneuse/tabouret des plus incroyables (oui, car c'est le tabouret le plus puissant). La pouffe des tueurs s'enfuit droit devant elle, et tombe malencontreusement dans la piscine (non mais franchement, comment peut on etre aussi con?) et se fait tuer à son tour. C'est alors qu'arrivent les zouaves de la police, et le film se termine donc comme ça. Ah oui, important: le film est "tiré d'une histoire vraie". Bref, tout ça pour dire que, plus qu'une déception, ce fut une vraie surprise de découvrir ce film, qui a tout du nanard plutot que du rape & revenge glauque. Aucun élément ne justifie les adjectifs attribués à cette mer*e infame, qui s'enfonce à chaque scene dans le ridicule le plus absolu. Impossible pour moi de mettre plus qu'un bon 0/6, d'autant que Craven filme avec ses pieds et que la musique est completement débile. Au moins, un adjectif ne mentait pas: le film est infame, et il est difficile d'aller jusqu'au bout. Mais c'est davantage une question de qualité et d'ennui que de dégout.

Ste²ve

2 commentaires:

Anonyme a dit…

yo, faut pas oublier un élément qui justifie tes critiques un peu forte.
C'est un film amateur tourné en 1972. Donc faut aps s'étonner si tu vois pas des effets spéciaux genre godzilla et iron man ! Pour l'époque on peut dire que le film est quelque peu choquant.

ste²ve a dit…

Quel est le rapport avec les effets spéciaux dans ce film? De même, quel est le rapport avec Godzilla (j'imagine que tu parles de celui de 98, pas de celui de 54, sinon tu insisterais pas sur la date de The Last House...) ou Iron Man?
Le film était peut être (sans doute) choquant à l'époque, mais il a perdu toute cette force depuis longtemps, et ne comporte aucune scène vraiment horrible, notamment au regard d'autres rapes & revenge (je lui préfère, et de loin, I spit on your grave).