mardi 26 février 2008
Massacre à la tronçonneuse (1974)
samedi 2 février 2008
Halloween, la nuit des masques
En 1978 après Jesus Christ, toute l'Amérique est touchée par le fléau du sexe...Toute? Non car Laurie Strode résiste encore et toujours à l'envahisseur phallique . Envahisseur phallique qui semble reprendre la Blitzkrieg, ses rares attaques ne durant que quelques secondes, pour néanmoins obtenir la victoire. Peu regardantes sur l'endurance les filles de l'époque...C'est peut être pour ça que Laurie Strode n'y trouve aucun interêt. Perdre deux minutes de sa journée pour le sexe, quelle idée idiote! Je préfère étudier et fumer des trucs bizarres, c'est tellement plus fun! Icone de la virginité malgrè elle, le personnage créé par John Carpenter n'est néanmoins rien d'autre que l'ancêtre des pouffes héroïnes de la grande lignée de slasher qui suivront, et qui continuent à nous envahir encore actuellement. Il faut dire que c'est simple: un tueur masqué, des victimes et, par la suite, un whodunit débile (Halloween a quand même cet avantage: on sait dès le départ qui est le tueur. Comme ça, on peut se concentrer sur tueur-victimes sans trop en faire).
Le tueur, parlons. Michel (dans la savoureuse VF que je conseille à tous) tue, le soir d'Halloween, sa grande soeur nympho qui vient d'avoir une micro relation sexuelle avec son petit copain. Pourquoi? PARCE QUE C'EST LE MAL INCARNE nous dira t'on. Oui mais sérieusement? TU CROIS QUAND MEME PAS QU'ON VA S'EMMERDER A TROUVER UNE RAISON VALABLE, C'EST UN SLASHER ON TE RAPPELLE, ON S'EN BRANLE DU SCENARIO! Me voila rassuré, j'ai cru qu'on allait avoir un tueur à mobile, mais non, il tue gratuitement. Enfin, en théorie, car Halloween 2 viendra nous prouver le contraire. Michel a donc passé quinze ans dans un asile psychiatrique. Sans parler, sans rien faire. Mais il a appris trois choses: tout d'abord conduire, lire une carte routière, et repérer les pouffes rien qu'en les voyants. Trois qualités nécessaires pour revenir chez lui et buter des pouffes au hasard. Mais il sera pris en chasse par le Docteur Loomis, vieux grabataire obsédé par le gosse, qu'il a étudié pendant 15ans (il devait pas se faire chier en face d'un gosse qui ne parlait jamais). De cadavres en cadavres, la route du monstre le mène tout droit à Haddonfield, lieu de ses premières péripéties.
Si le film était chiant jusque là, rassurez vous, on va bien se marrer dans la seconde partie. On suit donc les pas de Michael, LE MAL INCARNE passé maître dans l'art de la filature, de Laurie qui se doute que quelquechose d'étrange se trame, et du Docteur Loomis qui s'excite dans sa poursuite du MAL INCARNE. Nous arrivons donc le soir d'Halloween, par le plus grand des hasards (après tout, rien ne vient justifier cette date spéciale dans le film). Pendant que la gentille et innocente Laurie fait du baby sitting, ses amies passent leur soirée à des occupations scandaleuses, à base de sexe furtif, de topless et d'ennui. Les scènes grandioses se succèdent alors. Après une relation sexuelle de 8 secondes, un homme aux grosses lunettes et à la charmante coiffure se fait poignarder sur une porte, tout simplement épinglé comme un papillon chez un collectionneur. Magie de la physique, le couteau tiens sur la porte, malgrè le fait qu'il supporte le poids de sa victime. LE MAL INCARNE a décidément des pouvoirs étonnants. Evidemment, c'est ensuite la pouffe qui y passe. Michel se déguise alors (ben oui, nous sommes la nuit d'Halloween!) en drap à lunettes. La pouffe, tellement excitée à l'idée de passer 8 nouvelles secondes de bonheur, se laisse prendre (!!!) au piège, et mourra étranglée par le fil du téléphone...La pouffe suivante mourra en revanche à l'issue d'une scène particulièrement chiante. Si le suspense est présent les premières minutes de son passages, ça se transforme vite en lassitude tant l'action s'éternise, pour se terminer de façon grotesque dans la voiture, où Michel savait que la pouffe allait se réfugier, même s'il y a des habitations tout autour. Que voulez vous, c'est la puissance du MAL INCARNE.
Michel ira ensuite enfin s'en prendre à Laurie, dans un final incroyable. Non seulement il a pris le temps d'installer une jolie surprise à l'étage, mais surtout il réussira à louper sa victime (qui n'est pas encore sa soeur, comme quoi la loi Hortefeux sur les tests ADN aura au moins le mérite de clarifier une bonne fois pour toute cette relation), de dos, immobile. Difficile à croire pour LE MAL INCARNE, mais à ce niveau là du film, on ne cherche plus vraiment la crédibilité. Après moultes péripéties, Laurie réussit à enlever le masque du MAL INCARNE (qui n'est finalement qu'un homme tellement moche qu'il ne peut survivre sans son masque), et à ce moment là arrive, comme un cheveux sur la soupe (ou un raccourci scénaristique, c'est comme vous préférez), le Dr. Loomis, qui tirera sur son protégé, le faisant chuter par la fenêtre. Mais ce dernier disparaît, laissant à jamais planer la menace fantôme ( *respiration lourde* "Laurie, je suis ton frêre"*). Du moins, jusqu'à la première suite...
Premier slasher à masque, Halloween est donc incohérent, chiant de bout en bout, malgrè quelques passages amusants. Pour ne pas être totalement de mauvaise foi, je saluerai quand même la puissance du score musical, et l'efficacité des débuts de scènes. Le reste est chiant, entre des acteurs qui se demandent parfois ce qu'ils font là (Jamie Lee Curtis et Donald Pleasance ont rarement été aussi peu expressifs), des meurtres peu intéressants et une histoire invraisemblable et lisse. Bref, le digne ancêtre de la série de slasher qui fait encore rage de nos jours.
vendredi 1 février 2008
La derniere maison sur la gauche
Les méchants pas beau déplacent les deux filles dans leur coffre, mais comble de malchance (ou comble de la ficelle scénaristique), ils tombent en panne à coté de la maison de la maman de Mari (oui, une des victimes). Ils décident alors d'aller faire joujou avec les pouffes dans les bois. Apres plusieurs humiliations tellement bien filmées qu'on n'a meme pas de peine pour elles, l'une des deux tente de s'échapper. Scènes d'action incroyables, avec la fille poursuivie à une vitesse folle dans les bois, passant sous les troncs au lieu de les esquiver pour laisser le temps aux méchants de la rattraper. Et en plus, ce bois doit faire tout au plus 25m², puisqu'au terme de cette poursuite infernale, la fuyarde tombe sur le chef de la bande. Quel malheureux hasard. La fille est bien entendue mise à mort, dans une interpretation d'actrice qui ferait rire Steven Seagal. On revient alors à la 1ere victime, qu'on va tuer également apres l'avoir violé (baillements de circonstance pour la scene de viol), et apres une poursuite à la marche. La pauvre périra dans le lac, tuée de deux balles dans la tete.
Pendant ce temps, Craven vient mettre en place l'élément "comique volontaire" du film avec les péripéties des deux flics. En effet, ils ont été prévenus que les fugitifs avaient été repérés dans leur secteur, mais surtout, ils ont vu leur voiture en repartant de la maison au téléphone maudit. 15km à faire, ils prennent la voiture. Malheureusement, ils tombent en panne (gag 1). Ils croisent une 1ere voiture qui refuse de les prendre et dont les occupants les insultent (gag 2). Puis une seconde, conduite par une black au sourire spécial (gag 3), qui refuse de se séparer des caisses de poulets qu'elle transporte (gag 4) et leur dit de monter sur le toit (gag 5) d'où ils tombent (gag 6). Toutes ces péripéties aidant, ils n'arriveront au terme des quelques km qui leur restent qu'au petit matin. C'est sans doute le fait de manger des gateaux qui leur pese, parce que 10km en plusieurs heures, faut quand meme le faire... Revenons à nos tueurs, qui réussissent à se faire accueillir chez les parents de Mari pour la nuit. Evidemment, les parents, attristés qu'ils le sont par la disparition de leur fille, s'empressent d'ouvrir leur foyer à cette bande de gueules de criminels. Parce que dans l'Amérique profonde, tout le monde est gentil et naif. Evidemment, ils vont découvrir que leurs invités ont tué leur fille (scène remarquable de finesse scénaristique...) et décider de se venger.
Pendant que la maman joue à touche pipi avec l'un des criminels, le papa se transforme en MacGyver (avec un peu de Denis la malice vu l'intelligence des pieges)...On aura alors la joie de voir un combat avec des coups non portés, non armés, avant un duel tronçonneuse/tabouret des plus incroyables (oui, car c'est le tabouret le plus puissant). La pouffe des tueurs s'enfuit droit devant elle, et tombe malencontreusement dans la piscine (non mais franchement, comment peut on etre aussi con?) et se fait tuer à son tour. C'est alors qu'arrivent les zouaves de la police, et le film se termine donc comme ça. Ah oui, important: le film est "tiré d'une histoire vraie". Bref, tout ça pour dire que, plus qu'une déception, ce fut une vraie surprise de découvrir ce film, qui a tout du nanard plutot que du rape & revenge glauque. Aucun élément ne justifie les adjectifs attribués à cette mer*e infame, qui s'enfonce à chaque scene dans le ridicule le plus absolu. Impossible pour moi de mettre plus qu'un bon 0/6, d'autant que Craven filme avec ses pieds et que la musique est completement débile. Au moins, un adjectif ne mentait pas: le film est infame, et il est difficile d'aller jusqu'au bout. Mais c'est davantage une question de qualité et d'ennui que de dégout.